PAS SANS SON MASQUE
On pensait que tout allait s’arranger ! De date en date, de libération en délibérés successifs, parfois contradictoires nous envisagions, nous entrevoyions le bout du tunnel et le retour à l’air libre après ces jours et ces semaines « d’enfermement ».
Patatras ! Les barrières ne sont pas levées, les espaces libres se rétrécissent de plus en plus, nos gestes et nos comportements sont devenus des obligations légales.
Depuis six mois maintenant nous faisons l’expérience nouvelle de la vie derrière un masque.
Cet équipement personnel intervient dans nos contacts avec les autres et nous fait vivre dans une approche différente du monde. Nous avons du mal à reconnaître des visages ou à nous souvenir de ceux que nous croisons dans la rue ou dans les grandes surfaces.
Cette vie masquée nous confronte donc à l’incertitude, au flottement et parfois au malaise parce qu’on ne peut pas trouver immédiatement qui nous côtoie : il n’ya plus de signe visible pour adoucir notre vie sociale.
Cette vie masquée bouscule donc notre vie collective, elle modifie notre perception de tout ce qui nous entoure ; nous éprouvons de la gêne pour respirer, nous sommes mal à cause de la sensation de chaleur que provoque le masque.
Cette vie masquée nous met donc dans le coup pour lutter contre l’épidémie, car cette lutte n’est pas seulement une affaire publique elle relève de chacun d’entre nous, y compris dans notre propre entourage. Dans l’impatience de notre époque, il faut beaucoup de persévérance.
Dans la lutte contre le coronavirus, souvenons-nous du mot de Woody Allen : « L’éternité, c’est long. Surtout vers la fin. »
Georges Mailfert, Président départemental